7 octobre 2012 à 22:22
Mondiaux Marathon : Dietsch au bout de l’Extrême
Langvad conserve son bien
Les Françaises placées
Thomas Dietsch n’a pas mâché ses mots à l’arrivée. Malgré une septième place très satisfaisante, le Champion de France Marathon termine les Championnats du Monde à l’usure. |
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« Un top 10 ». Thomas Dietsch a respecté son objectif et peut en tirer une belle fierté. Venu repérer le parcours la semaine passée avec son équipe, le grand Alsacien craignait que la météo se rebelle. Un tel circuit se transformerait en galère en cas de mauvais temps. Hier encore, la douceur estivale régnait sur Ornans mais cette nuit, la pluie et le vent sont venus se mêler à la fête. Thomas n’en a pas changé ses objectifs pour autant. Il ne voulait pas louper l’occasion de bien figurer sur un tel rendez-vous sur un sol, certes boueux, mais français avant tout : « Je pense que c’est l’édition la plus difficile de l’Extrem Loue. Honnêtement, c’est un peu décevant qu’il n’y ait pas eu de modification sur le circuit sachant qu’il allait pleuvoir. Pour un Championnat du Monde, c’est dommage. Beaucoup de passages se faisaient à pied. Ça glissait dans tous les sens, c’était éprouvant physiquement, techniquement mais aussi mentalement puisqu’il fallait sans cesse rester concentré sur le choix des trajectoires ». Pointé en sixième position à 10 kilomètres de la fin, le podium était encore jouable : « Il m’a manqué un léger plus » avoue-t-il avant de reprendre : "J’étais avec Moritz Milatz (qui termine 2e) au dernier pointage mais je n’ai pas réussi à m’accrocher. J’ai fait du 155 de moyenne cardiaque, il aurait fallu 10 pulsations de plus sur un Mondial. Maintenant, je ne pouvais pas donner plus puisqu’il fallait être souple et si tu accélérais, tu partais en vrac et glissait dans tous les sens ». Une course à l’usure. Et au mental rajoute Thomas : « Il fallait se battre avec les éléments comme tout le monde. Je ne suis pas tombé mais j’ai cogné de nombreux arbres et j’ai posé pied à terre à plusieurs reprises. Tu freinais, t'étais mort ! Franchement, c’était du patinage artistique. Je me demandais parfois, ‘‘mais qu’est ce que je fais là ?’’ et je pense que je n’étais pas le seul. Au final, je pense que le vélo a souffert autant que moi ». Alors qu’il envisageait de s’aligner sur le Roc Marathon dans moins d’une semaine, il avouait : « Je vais d’abord partir à Fréjus pour sécher ! ». Peu importe la suite du programme dorénavant, avec sa 7e place dans la poche, Thomas peut repartir la tête haute de ces Mondiaux plus qu’ « Extrem » … Par Bérengère BOËS - Photos Julien BARETY |
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